Green Day - American Idiot
Le prochain album de mon groupe préféré sort dans 2 mois et je m'aperçois que je n'ai pas fait une seule critique de leurs albums, alors que mine de rien, ils en ont quand même 7 sans compter les best of, live et compil' de b sides. Il faut donc réparer cette erreur impardonnable pour tout fan qui se respecte, surtout quand on voit que presque toutes les critiques de Muse sont faites...
Bref ! Aujourd'hui nous allons parler d'American Idiot, l'album qui a fait redécouvrir Green Day au grand public après Dookie en 1994 qui avait lui aussi créé une vague punk en France, mais à l'époque j'avais 10 ans donc je n'en ai aucun souvenir, j'écoutais encore Henri Dès (Henri Dès en concert ça déchire sa race, je ferais bien des gosses rien que pour avoir une excuse d'aller le revoir) donc bon...American Idiot est ce qu'on appelle un opera punk (non, pas comme Mozart l'opera Rock, liguons nous contre ce simulacre de musique ! Bouh !), une histoire que l'on suit au fil des chansons, avec une intro, un milieu, et une fin, comme dans un bouquin. Let's go !
Green Day nous accueille avec American Idiot, l'album sera placé sous le signe de la critique de l'Administration Bush, mais si vous savez le monsieur un peu simplet qui a esquivé 2 chaussures il y a quelques mois...Mais si celui qui était à la Maison Blanche avant la star Obama ! Celui qui a dit "Fool me once shame on...Shame on you, fool me twice...you can't get fooled again". Ca y'est ça vous revient ? Eh bien en 2004 on était en plein dans les élections américaines et Georgie briguait un second mandat, après un premier catastrophique. Green Day a décidé de dénoncer ce gâchis en musique, et il faut souligner que le groupe a été un des premiers à le faire, suivi par d'autres, comme Anti-Flag (oh faudra que je fasse la critique de For Blood And Empire tiens...Ouais enfin bref revenons à nos moutons). Avec American Idiot on est dans la tradition punk, l'album s'ouvre très bruyament, c'est du Green Day pur jus, ça roxx, les accords sont ultra simples mais ultra efficaces, et quand ils arrivent sur scène et qu'ils ouvrent avec ça...Ben j'aimerais bien être là...A noter que c'est le le premier single de l'album. Et ça commence fichtrement bien.
On continue avec le premier des 2 morceaux de plus de 9 minutes : Jesus Of Suburbia. JOS est le héros de l'album, il en a marre de sa vie de merde dans son bled de merde avec ses amis de merde, du coup il se barre, il se dit que le rêve américain n'existe pas et que tout le monde se fout de sa gueule (mon pauvre si tous ceux qui pensaient comme toi se barraient on serait confronté à un sacré exode). La chanson est divisée en 5 parties très différentes, mais qui s'emboitent parfaitement, je ne sais même pas quoi dire de ce mastodonte tellement il y en aurait à dire, je pourrais faire un article rien que sur cette chanson mais je me contenterai de dire qu'elle est magnifique, originale, que Green Day nous étonne et que j'adore être étonnée ! A noter les changements de rythme, je kiffe. Et Dearly Beloved avec le xylophone qui est ma partie préférée de la chanson...peut être avec I don't care, "everyone is so full of shit", si c'est pas de la poésie ça !
On passe à ma chanson préférée je pense tous albums confondus, Holiday. Elle a une saveur particulière ,déjà parce qu'elle est géniale mais surtout parce que c'est en entendant cette chanson que je me suis décidée à acheter l'album, puis j'ai écouté, puis je suis devenue fan, puis j'ai acheté tous les autres, puis j'ai découvert des autres groupes, puis des gens qui aimaient les mêmes choses que moi, puis ma culture musicale s'est développée considérablement, enfin bref Green Day aura toujours une place spéciale parce que c'est avec eux que la passion pour la musique a véritablement démarré. Oui euh bref j'arrête de raconter ma laïfe, on revient à Holiday. On retombe dans la critique du gouvernement américain "Sieg Heil to the president Gasman, Bombs away is your punishment, Pulverize
the Eiffel towers, Who criticize your government, Bang bang goes the broken
glass and Kill all the fags that don't agree, Trials by fire, setting
fire, Is not a way that's meant for me, Just cause, just cause, because
we're outlaws" rha lala mais elle est énormissime cette chanson !! Sans parler de l'instru bien sûr, cette chanson me donne envie de danser et quand on l'entend au réveil on ne peut qu'avoir envie de se lever ! This is our lives on holidaaaaaaaaaaaay.
On enchaine sans blanc avec Boulevard of Broken Dreams. Bon c'est pas ma préférée et pourtant c'est celle qui a eu le plus de succès auprès des adolescentes prépubères, c'est vrai qu'elle est jolie, les paroles aussi, le clip est sympa (le making of aussi by the way), mais elle est pas non plus transcendante... Et comme vous avez du le remarquer, c'est un petit peu pompé sur Wonderwall d'Oasis. Mais bon du mauvais Green Day c'est comme du mauvais Muse, c'est toujours excellent. Enfin bref cette chanson est l'anti-Holiday, on sent une euphorie dans Holiday et une mélancolie dans BODB, JOS est tout content d'avoir sa nouvelle vie et puis il se rend compte qu'en fait, "I walk alone", comme Jean Jacques Goldman (je fais un top 5 de mes pires blagues, je vous invite à participer, celle ci devrait récolter pas mal de suffrages).
On passe à Are We The Waiting, ce doit être la seule chanson que je zappe quand j'écoute l'album. On a l'impression d'un état second de JOS, une sorte de transe après avoir consommé beaucoup trop de cigarettes rigolottes ou de seringues. Mais on comprend vite que cette chanson fait partie intégrante de la suivante, St Jimmy. St Jimmy n'est autre qu'une oeuvre de l'esprit schizophrène de JOS, il doit justement être créé pendant la transe de Are We The Waiting et le personnage explose dans cette chanson, qui elle aussi nous donne envie de sauter partout. St Jimmy est donc le penchant timbré de JOS, et heureusement qu'il est là pour mettre de l'ambiance (souvent je me dis qu'il est inspiré de Trè Cool, je le vois assez barje le Trè, je sais pas pourquoi). J'adore cette chanson, spécialement parce que comme vous le savez j'adoooore (l'abstrait. Ok promis c'était la dernière après j'arrête) les changements de rythme.
Une chanson toute mimi après ça, Give Me Novocaine, on commence calmement avec une guitare acoustique, la voix toute douce de mon choupinou Billie Joe, et puis la guitare électrique se réveille "tell me that I won't feel a thing, so give me novocaine". Bon rien qu'au titre de la chanson on comprend que JOS ne va pas super bien hein...Fallait pas partir de chez papa maman, jeune effronté ! Bref cette chanson est magnifique, pour la petite histoire elle a été jouée dans un épisode d'Urgences, quand le black revient d'Irak et qu'il couche avec sa copine indienne. Oui je me rappelle plus des noms, et puis de toute façon on s'en fout parce qu'il meurt.
Et là, c'est le drame. JOS rencontre une fille (c'est le début des emmerdes me direz vous) et nous raconte à quel point elle est exceptionnelle dans She's a Rebel. En même temps on l'imagine mal tomber amoureux d'une sainte nitouche. Les paroles sont forcément magnifiques, et on se dit pourquoi personne m'écrit des trucs comme ça à moi hein ? "She's a rebel, She's a saint, She's salt of the earth And she's
dangerous...She's holding on my heart like a hand-grenade". Mon dieu c'est beau !
Comme on a pas encore compris qu'elle était géniale cette fille (qui s'appelle Whatsername d'ailleurs) on en remet une couche avec Extraordinary Girl. J'adore l'intro, pas du tout révélatrice du reste, avec un djembé et des sonorités orientales, c'est magnifique. Pour le reste, "she's an extraordinary girl in an ordinary world", et gnagnagna. Bon apparemment elle est aussi un peu perturbé notre Whatsername, mais qui se ressemble s'assemble, donc jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien...
...Jusqu'à Letterbomb. Tout le monde l'abandonne, Whatsername le quitte "nobody likes you, everyone left you, they're all out without you, having fun", sympa hein ? Elle est extraordinaire et gnagnagna, l'amour ça suxx, on t'a jamais appris qu'il fallait pas s'approcher du sexe opposé si tu veux pas qu'il te brise le coeur en mille morceaux et roule sur les restes avec sa Clio ? Personne m'écoute jamais c'est dingue ! Bref c'est aussi dans cette chanson que JOS se rend compte qu'il ne tourne pas rond et que St Jimmy est peut être bien l'oeuvre de son esprit perturbé...Oops ! "she said I can't take this town I'm leaving you tonight" oui je crois qu'elle est bien partie là...
On enchaine avec la chanson guimauve de l'album : Wake Me Up When September Ends. 4ème extrait de l'album et qui a encore fait récolter au groupe une masse de groupies en chaleur, c'est le moment roulage de galoche des concerts...Pourtant Billie Joe n'avait pas l'intention d'en faire ce qu'elle est puisqu'il l'a écrite pour son père décédé quelques années plus tôt, dommage que le message ne soit pas arrivé jusqu'à leurs jeunes oreilles...
2ème mastodonte de l'album : Homecoming. Je la préfère à Jesus Of Suburbia, je saurais pas dire pourquoi...Bizarrement elle est beaucoup plus gaie je trouve, alors que quand même ca commence par la mort de St Jimmy (ce qui n'est pas une mauvaise chose on est d'accord), après on lui dit que personne l'aime, et puis finalement il rentre à la maison puisque son trip "into the wild" ne lui a pas du tout apporté ce qu'il cherchait. La première partie de We're coming home again est ma partie préférée, j'adore la voix de Billie Joe. A noter que dans Rock and Roll Girfriend c'est Trè Cool qui chante, chanson inspirée de sa propre vie, il est un peu allumé ce Trè quand même.
On finit l'album en beauté, c'est le moins qu'on puisse dire, avec Whatsername. Dans cette chanson il y a une immense tristesse, elle me rend toujours nostalgique et me met les larmes aux yeux à chaque fois. JOS est revenu à sa vie d'avant depuis longtemps, et puis il repense à ce qu'il a vécu, à Whatsername, dont il ne se rappelle plus le nom mais dont il n'oubliera jamais le visage, il pense toujours à elle, on suppose qu'il l'aime toujours au fond de lui, les paroles sont magnifiques "Remember, Whatever, It seems like forever ago. The regrets are useless In my mind, She's in my head From so long
ago...I'll never turn back
time. Forgetting you, but not the time ", c'est triiiiiste !!
Voilà qui clôt un album quasiment parfait, que ce soit dans l'histoire qui y est racontée ou dans la structure même de l'album, Green Day a réussi un coup de maître 10 ans après Dookie, cette galette est à posséder dans toutes les discothèques, ce serait vraiment un crime de manquer ça. Il y a des albums qui changent une vie, American idiot, sous bien des aspects, a changé la mienne, music can change the world my friend :-). En espérant que 21st Century Breakdown, le nouvel album qui sortira en Mai 2009 soit un aussi bon cru.
L.R.
edit : il faut noter les B sides qui sont assez exceptionnelles, de Favorite Son a Too Much Too Soon, en passant par Shoplifter et Governator, PARFAIT !